Transat vagabonde
Publié le 13 juillet 2020Après quelques trajets en bus sur les routes vertigineuses de Madère et une balade vers la pointe São Lourenço (extrême Est de l’île), nous récupérons enfin nos nouvelles cadènes le lundi 29 Juin.
Falaises de la pointe São Lourenço.
Hormis l’amorce du filetage qui est un peu haut (au niveau de la zone humide du teck), les pièces sont conformes et la finition soignée. Polies, elles ont l’aspect de pièces d’orfèvrerie. Par sécurité, j’en ai fait faire 2 afin de parer à une éventuelle mauvaise surprise au cours des milles qu’il nous reste à parcourir.
Au matin du 1er juillet, nous appareillons en direction des Açores, cap sur l’île de São Miguel. Nous avons choisi cette option, plus longue mais plus confortable, car les vents sont continuellement de secteur Nord-Est sur Madère et une route vers la péninsule ibérique nous imposerait des bords de près dans la brise.
Au Nord de Madère.
Nous arrivons dans la nuit du 4 au 5 Juillet à Ponta Delgada, après 3 jours et demi d’une navigation sereine, moins de 15 Nds de vent de travers et mer belle. Malgré tout, nous avons encore eu notre lot d’avaries. Au départ, l’enrouleur du génois a refusé de se dérouler (le roulement s’était grippé du fait d’une immobilisation de près d’un mois après avoir été constamment sous l’eau durant les 25 jours précédents) et, également à cause de l’humidité, l’alarme du moteur sonnait intempestivement. Rinçage et WD40 ont eu raison de ces désordres. Par contre, le pilote automatique a parfaitement fonctionné durant tout le parcours.
A notre arrivée à Ponta Delgada, le gardien a refusé que nous nous amarrions dans la marina et nous a renvoyé vers le quai d’accueil du vieux port. Le lendemain matin, nous avons été relégués sur un quai branlant, fermé à clé, dans l’attente d’être testé (Covid 19). Entre l’attente du test et le délai pour les résultats, nous n’avons pu rejoindre la marina et être libre de nos mouvements que le Vendredi 10 Juillet.
Nous comptons rester quelques jours ici afin de (re)visiter l’île, préparer le bateau pour une nouvelle étape vers la Galice et refaire un avitaillement complet pour le cas où nous serions à nouveau contraints au confinement.