Menu

Transat – Le retour

Publié le 28 mai 2018

On est toujours plus anxieux au moment d’aborder la Transat retour que l’on ne l’était au départ de la Transat par la route des alizés. En effet, si à l’aller, le régime des vents est clairement défini, avec simplement une incertitude sur la force du vent et la violence des grains, au retour, l’éventail météorologique est largement ouvert et tout peut arriver. Donc, après une quinzaine de jour au mouillage de Marigot à St Martin, avec des vents d’Est constants de l’ordre de 20 Nds et des grains fréquents (Alizés véloces et humides selon la météo locale) qui ne faiblissaient pas, il a bien fallu se résoudre à partir. Au moment du départ, le 9 Mai, un puissant anticyclone était centré sur l’Atlantique et générait de forts vents d’est sur le sud de l’Atlantique Nord.

Durant les 2 premiers jours, nous sommes remontés au près, dans une mer formée (2.5 m) puis le vent s’est progressivement apaisé au fur et à mesure que nous nous rapprochions de l’anticyclone. Aprés une semaine de navigation, comme une dorsale s’étendait des Açores à La Floride (zone sans vent), nous avons du faire route au moteur durant 3 jours (350 Nm). Ensuite, lentement, au nord de cette dorsale, nous avons récupéré des vents de Sud-Ouest modérés, qui nous ont poussé jusqu’au Açores.

Nous n’avions pas d’idée sur le point d’atterrissage, mais nous avons finalement mis le cap sur l’île de Florès, la plus occidentale des îles et la seule que nous ne connaissions pas.

 

 

Le petit port de Lajes au sud de Florès.

Pour ce qui concerne le bilan de cette traversée, nous pouvons dire que nous avons bénéficié d’une météo clémente. La position de l’anticyclone et son extension vers l’Ouest nous a contraint à faire route au Nord (jusquà être à 350 Nm des bancs de Terre-Neuve) afin de couper la dorsale où elle était le moins large. Une route directe vers les Açores se serait faite intégralement au moteur. La puissance de l’anticyclone rejetait les dépressions très au Nord et nous n’avons de ce fait navigué que dans le flux anticyclonique. Nous avions une autonomie moteur de l’ordre de 500 milles, ce qui nous a permis d’être relativement serein. Alors que pour la Transat aller, nous n’avions vu aucun bateau, lors de cette traversée retour, nous avons été en contact, visuel ou VHF avec de nombreux voiliers, et nous avons notamment navigué bord à bord pendant près de 1 500 Nm avec le voilier BLACK BUSH.

Bilan chiffré: nous avons mis 18 jours et 1 heure pour parcourir  2320 milles (environ 200 milles de plus que l’orthodromie), soit une moyenne horaire de 5.35 Nds.

Position AIS le 24 Mai (rayon du cercle: 5 milles).

Commentaires de l'article Transat – Le retour

Laisser un commentaire