Remède au désoeuvrement
Publié le 22 décembre 2018Voilà déjà quelques mois que nous sommes rentrés de notre balade caribéenne et il est temps de faire le point sur les travaux engagés sur Carbonara en vue de repartir pour un nouveau périple en juin prochain (2019).
En premier lieu, et c’est la raison pour laquelle nous sommes rentrés en France, nous avons remplacé le Perkins Prima 50 Cv d’origine par un moteur Vetus 65 Cv. Nous avons opté pour cette motorisation car les modèles de 1ère monte (Yanmar, Volvo) étaient plus onéreux et qu’un reconditionnement de l’existant n’était pas financièrement judicieux (Secodi, à Nantes, était peu favorable à cette option car les frais engagés sur le bloc et la pompe n’auraient pas rajeuni les autres périphériques).
Nous avons donc profité de cette remotorisation pour augmenter la puissance, passant de 50 à 65 Cv. Compte tenu du poids du bateau (13 tonnes), nous aurons maintenant un rapport poids/puissance de 5 Cv/tonne qui devrait nous permettre d’être plus serein en cas de situation délicate. Corollaire de cette augmentation de puissance, nous avons du changer l’arbre d’hélice de 30 pour passer sur un modèle en acier renforcé (les bateaux de cette taille ont généralement des arbres de 35).
L’autre problème que nous avons eu à résoudre concernait la fixation du safran, sur lequel nous avions fait une réparation provisoire en Espagne. La crapaudine étant totalement dégradée, nous en avons fait fabriquer une nouvelle, mais comme elle n’était pas parfaitement identique à celle d’origine, et qu’il était impossible qu’elle le fût, il a fallu adapter l’aileron (déjà percé) afin qu’elle porte parfaitement et puisse être solidement boulonnée.
A la construction, la crapaudine est fabriquée en atelier sur un gabarit puis installée sur le bateau. Elle s’adapte donc parfaitement et il n’y a plus qu’à percer l’aileron pour la fixer. La nouvelle pièce sera plus solide que l’ancienne car il n’y aura pas de faiblesse au niveau des boulons de fixation. En effet, sur la pièce d’origine, pour masquer les têtes de vis et les écrous, l’inox (10 mm d’épaisseur) était fraisé et il ne restait qu’un ou deux millimètres de métal au niveau des points de serrage. On est en droit de se demander si celui qui a conçu cette pièce avait une idée des contraintes qu’elle serait amenée à subir.
Pour parfaire la fixation du safran, nous avons installé un palier sur la mèche, sous le secteur de barre. La structure, reprise sur les cloisons, devrait permettre d’éviter tout jeu de la mèche dans le tube de jaumière.
Ces gros travaux effectués, il nous reste quelques mois pour finaliser la préparation du bateau. Nous ferons le point au printemps sur les améliorations que nous comptons réaliser au vu de l’expérience acquise lors de notre navigation de l’année dernière.
C’est beau, un moteur tout neuf …