Menu

Météo

Publié le 3 août 2017

Comme indiqué sur notre page de présentation, nous avons interrompu notre activité plaisancière durant quelques années. A la reprise, nous avons constaté que certains aspects de la navigation avaient évolué. La cartographie électronique et les logiciels de navigation s’étaient généralisés et les prévisions météorologiques étaient devenues plus fiables et plus facilement accessibles.

Ces dernières années nous nous sommes adaptés et tout en utilisant les fichiers grib, nous avons continué à naviguer « à l’ancienne », comptant sur un examen succinct des cartes météo et des infos disponibles, sans véritable analyse, et l’observation à bord. Peu satisfait de cette situation, nous avons décidé de nous former plus sérieusement en nous inscrivant au stage « Météo » du centre de formation EFT (Escale Formation Technique).

Ce stage, animé par le routeur-météoroloque Michel MEULNET dure deux jours. Il aborde les différents systèmes météo, les mouvements atmosphériques et l’étude des documents. Deux demi-journées sont consacrées à l’interprétation des fichiers grib et des cartes isobariques. Deux jours ne font pas des stagiaires des météorologues, mais ils permettent d’avoir une bonne compréhension des phénomènes et de collecter et d’analyser les bonnes informations en fonction de la navigation envisagée.

Sur terre, si l’on circule en voiture, on peut choisir l’autoroute ou le tout-terrain. En mer, c’est la météo qui détermine le type de navigation, mais avec une prévision maintenant fiable à quatre jours, dans une certaine mesure, c’est le skipper qui choisit. En navigation côtière ou semi-hauturière, une bonne analyse des informations permet d’appareiller au bon moment pour espérer naviguer dans de bonnes conditions. Au large, si l’on a accès aux documents (liaison satellite ou fac-similé) et que l’on suit, au jour le jour, l’évolution des perturbations, on doit pouvoir anticiper les phénomènes « à risque » et s’écarter des zones dangereuses (en 4 jours, un voilier parcourt environ 600 milles, soit plus de 1000 kilomètres)

Les documents de base pour l’analyse d’une situation météo sont les cartes isobariques. Elles représentent une vaste zone océanique avec la position des phénomènes atmosphériques et leur évolution à 24 heures. Ces cartes sont fiables car elles ont été expertisées par un prévisionniste. On peut les récupérer sur le site de la météo Américaine NOAA ou, en plus de la dernière situation générale, on trouve des cartes de prévision à 48 heures et 96 heures (et beaucoup d’autres informations).

Ainsi, sur la carte de la situation générale le 2 Août, alors que nous sommes dans l’attente de notre départ (de Bretagne sud vers la Galice), on constate que la dépression qui aborde l’Angleterre génère des vents forts sur la Manche et Nord Gascogne, et qu’un front froid arrive sur le Golfe. Avec la dorsale qui s’étend du Sud des Açores vers la côte Ibérique, les vents sont de secteur SW sur le Golfe de Gascogne et pas vraiment favorables pour une traversée. Par contre, les cartes de prévisions indiquent une extension de la dorsale vers le Golfe les jours suivants, et, pour un départ le 5 Août, en passant sous celle-ci, on devrait avoir des vents faibles et portants,  mais avec des risques de pétole.

La carte ci-dessous, captée avec Zygrib, confirme les informations fournies par la carte isobarique, mais elle a une lisibilité immédiate et permet de suivre l’évolution des vents par pas de 3, 6 ou 12 heures, sur une durée jusqu’à 14 jours, étant entendu qu’au delà de 4 jours, la fiabilité décroit et devient aléatoire.

Cette carte a un pas de 0.25°, c’est à dire qu’il y a une flèche de vent par zone de 15 milles de côté mais que le fichier est relativement lourd. Au large, en se connectant aux serveurs qui, comme Saildocs, fournissent des documents météo à la demande, on doit se contenter de fichiers avec un pas de 1° afin de pouvoir les récupérer avec un téléphone satellitaire.

Sur les pontons, il est couramment admis que les fichiers Grib ne sont pas fiables car il est difficile de reconnaitre son incompétence. Cependant, si l’on admet que les zones de vents faibles (moins de 10 Nds) doivent être considérées comme des zones de vents variables ou nuls et qu’au delà de 15 nds, ils doivent systématiquement être majorés de 20%, plus 40% pour tenir compte des rafales (une barbule à 25 Nds indique que les surventes peuvent atteindre plus de 40 Nds), les fichiers sont une aide précieuse pour sécuriser et optimiser la route. De plus, les fichiers à maille large ne rendent pas compte des effets de site et sont d’une utilité relative en navigation côtière.

Tous les sites mentionnés dans cet article sont gratuits (sauf EFT).

Laisser un commentaire