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Le coup du parapluie

Publié le 29 juillet 2017

Deux semaines après notre retour au port, il est temps de faire le bilan.

D’abord, un rappel des faits: comme le pilote automatique était incapable de maintenir le cap, nous avons constaté, en contrôlant la transmission du vérin, que le tube de jaumière bougeait et présentait une fissure. Ce désordre mettant en cause la sécurité du bateau, nous avons fait demi-tour (14 Juillet).

Après la mise à terre du bateau (19 Juillet) et la dépose du safran, il est apparu qu’en plus des dommages au tube de jaumière, la partie haute du safran était fendue et que la mèche bougeait du fait de la dégradation des plis de contreplaqué adjacents. Ces dommages étant localisés sur le dessus du safran, ils n’étaient pas décelables lorsque celui-ci était en place.

Ci-dessous, vue de la partie endommagée du safran (en cours de séchage).

Nous avons confié les travaux de remise en état du safran et la restratification du tube de jaumière au chantier FILUMENA MARINE d’Arzal. Aujourd’hui (28 Juillet), le tube est restratifié. Nous en avons profité pour faire poser une équerre supplémentaire afin de renforcer sa tenue.

Ci-dessous, vue de la stratification du tube de jaumière (avant application du gelcoat)

A l’occasion du démontage du secteur de barre et du système de transmission, nous avons remplacé les paliers des réas de renvoi de drosses, car l’un d’eux était totalement dégradé et le réa travaillait de travers.

Concernant les dommages, ils sont dus pour partie à l’âge du bateau, mais également à une avarie ancienne au niveau du safran car celui-ci a visiblement été l’objet d’une réparation par le passé.

Sans la constatation des désordres, nous aurions pu continuer notre navigation sans angoisse particulière, comme nous l’avons fait au cours de ces dernières années, et peut-être même sans problème. Mais ceux-ci connus, une remise en état s’imposait afin que la confiance que nous avons dans notre bateau ne se trouve pas altérée.

En fait, ce contre-temps est la conséquence du réchauffement climatique. Comme il n’a pas plu sérieusement depuis plusieurs mois, et alors que le parapluie est d’un usage quasi quotidien en Bretagne (amis Bretons, modérez vos commentaires), le nôtre avait été remisé dans le placard contigu à celui où est fixé le compas du pilote automatique, d’où les aberrations de cap de celui-ci et l’enchaînement des découvertes.

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