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La Transat

Publié le 13 février 2020

Ayant choisi la route du Cap Vert pour rejoindre les Antilles, j’avais dans l’idée de faire une traversée rapide entre Mindelo (Sao Vincente) et Le Marin (Martinique), en descendant sous les 14 jours. La saison (déjà avancée) et la latitude (assez basse) étaient de bons atouts, mais les fichiers de vent au moment du départ n’étaient guère favorables (vents faibles la première semaine puis hypothèse aléatoire d’un renforcement ensuite). En fait de renforcement, après une semaine, les isobares se sont écartés sur l’Ouest de l’océan et nous avons eu des vents faibles (rarement supérieurs à 15 Nds) durant toute la traversée.
Malgré la légère frustration de n’avoir pas pu faire courir le bateau dans le vent, nous avons bénéficié d’une transat sereine avec une mer belle, sans voir l’ombre d’un grain. En naviguant le plus souvent entre 3 et 6 Noeuds, sous spi ou génois tangonné, nous avons atteint La Martinique après 17 jours et 4 heures de navigation. Il faut noter qu’avec l’expérience de la précédente transat, j’avais remplacé la Grand-voile par une Suédoise, et que sans cette décision néfaste, nous aurions certainement gagné quelques heures.
Concernant la route, nous sommes toujours restés proche de l’orthodromie car il n’y avait pas lieu d’aller chercher le vent ailleurs (où il n’y en avait pas plus). Nous avons fait une trentaine d’heures de moteur, généralement de nuit, quand le vent s’absentait.
Avec un vent apparent faible, l’éolienne était en vacance et du fait de notre faible vitesse, l’hydrogénérateur étalait juste la consommation du pilote; nous avons coupé le frigo quand les produits frais ont été consommés.
Nous n’avons pas utilisé le régulateur d’allure.
Pour l’eau, à quatre, en faisant normalement attention et avec une hygiène acceptable, les 600 litres embarqués ont été suffisants.
Bien que la situation météo ait été stable, j’ai chargé un fichier vent et une carte météo tous les 2 jours et communiqué, chaque jour, notre position (consommation Iridium: 60 minutes).

Nous avons croisé la route de quelques cargos et avons été rattrapés par le voilier espagnol « INTREPIDO » (qui marchait au moteur).
Concernant les avaries, dans une panne de vent, nous avons pris la ligne de l’hydrogénérateur dans le safran (évidemment coinçée entre l’aileron et la compensation du safran) et cassé une pale de la turbine (raison inconnue). Nous avons également du réparer un des axes de la gazinière qui s’était rompu (usure). C’est tout.
Notre vitesse (faible) et l’état de la mer (belle), puis la présence de sargasses, étaient peu favorables à la pêche mais nous avons tout de même pris une daurade coryphène.

Pendant cette parenthèse océane, Bruno s’est initié à la navigation astronomique et Florence nous a enseigné les règles du tarot. Nous avons également visionné quelques films.

Voilà pour un premier bilan. Nous sommes maintenant au mouillage de Ste Anne, après avoir passé quelques jours au port du Marin. Nos amis Bruno et Florence sont repartis et nous ne doutons pas qu’ils reviendront sous peu par ici avec leur propre bateau. Dans quelques jours, nous ferons cap vers La Guadeloupe avant de poursuivre vers le Nord-Ouest.

Arrivée sur la Pointe des Salines, au sud de La Martinique.

Commentaire de l'article La Transat

  • Didier Nacach dit :

    Ca avait l’air d’être une superbe traversée.
    Ça fait envie …
    Au moins vous n’avez pas entendu parler des coronavirus et autres pendant 17 jours.
    Profitez complètement de cette vie tranquille des Antilles
    Et donnez des nouvelles
    Bises
    Didier et Sylvie

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