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La Transat

Publié le 2 février 2018

Dans les contes pour plaisanciers, la route des alizés est un tapis roulant qui mène sans encombre jusqu’aux Caraïbes. C’est juste, mais le tapis est bosselé et si les conditions météo sont généralement favorables, la houle rend cette navigation d’une vingtaine de jours quelque peu usante.

Pour notre part, d’un point de vue météorologique, les conditions ont été très clémentes. Ayant choisi de faire route au Sud-Ouest au départ de Tenerife, nous avons parcouru 2736 Nm, soit environ 100 milles de plus que la route orthodromique, mais cela nous a permis d’éviter des vents forts (35 Nds) au nord de la route, les premiers jours, et de rejoindre plus rapidement la zone des alizés. Nous avons tout de même dû attendre plus d’une semaine avant d’identifier les symptômes alizéens (poissons volants, trains de cumulus sur fond de ciel bleu et hausse de la température de l’eau). Hormis une journée (jour 4) avec des vents de 30 Nds, ceux-ci sont restés majoritairement compris entre 15 et 25 Nds, et malgré quelques jours un peu mous en fin de deuxième semaine, notre moyenne journalière a été supérieure à 150 milles.
Concernant la marche du bateau, après une journée sous genaker au départ de Tenerife, nous avons effectué toute la traversée plein vent arrière, avec le génois tangonné. Notre activité s’est donc limitée à quelques empannages et réductions de voilure au passage des grains. Sous les grains, le vent montait d’une dizaine de noeuds mais nous n’avons pas eu de rafale violente ni de pluie diluvienne.

Le pilote électrique a tenu le cap pendant toute la traversée, car naviguant vent arrière sur une mer formée, nous n’avons pas pu utiliser le régulateur d’allure. La fourniture de courant a été essentiellement assurée par l’hydrogénérateur qui a continuellement maintenu les batteries chargées à 100%.

Dès que nous avons été dans les alizés, nous avons navigué dans les sargasses (algues flottantes) et il n’était plus possible de pêcher (en plus de la présence de la ligne de l’hydrogénérateur).

Pour le suivi de la météo, via l’Iridium, nous avons récupéré une carte météo (atlantique Est puis tropiques) et un fichier grib tous les 2 jours (prévisions à 4 jours sur la zone de 400 Nm devant nous).
Ainsi, après quelques jours pour prendre nos marques, notre vie s’est organisée entre lecture, préparation des repas, fabrication du pain, bricolage et petites réparations, envoi de notre position et contact mail. Pour la veille de nuit, nous avons surtout compté sur le Mer-Veille qui n’a sonné qu’une fois (au passage d’un cargo en route vers le Brésil). Hormis celui-ci, et bien que d’autres voiliers naviguaient sur la même route, nous n’avons pas vu voile qui vive durant toute la traversée.
En conclusion, hormis le roulis pendulaire incessant qui a rendu la navigation nerveusement usante, nous avons fait une belle transat, sans connaître de problème, à part la perte de la turbine de l’hydrogénérateur la dernière nuit. Concernant les équipements, nous pensons que la possibilité de pouvoir suivre la météo avec l’Iridium est un plus certain en matière de sécurité et que, sur cette route, l’hydrogénérateur et le Mer-Veille sont incontournables.

Commentaires de l'article La Transat

  • Didier Nacach dit :

    Très belle vidéo. Il manquait juste l’odeur du pain chaud, et le fruit de la pêche
    Good way

  • Didier Nacach dit :

    Très beau départ pour cette longue route, les Antilles n’étant que votre 1ère étape..??
    Magnifique traversée. Profitez bien maintenant de ces ballades d’île en île.
    On attend les Videos et les récits avec impatience. On vous suit avec attention.
    Bises de nous 4
    Didier & Sylvie

  • Grosmaitre bruno dit :

    Super traversée! Comme quoi une bonne préparation est essentielle… Hâte de voir « la » ou « les vidéos ». Maintenant farniente et découverte des Antilles…Quelle chance car ici c’est plutôt coup de vent sur coup de vent et pluies diluviennes. Profitez bien les amis et envoyez des nouvelles avec pleins de photos ou vidéos, on vit vos voyages à travers vous.
    Emmanuelle et Bruno

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