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La Palma

Publié le 5 novembre 2019

Partis au petit matin de San Sebastian de La Gomera, nous avons dû affronter, au près serré, la survente qui semble permanente à l’Est de l’île, puis, après avoir viré de bord, nous avons fait cap vers l’île de La Palma. Notre intention première était de rejoindre la marina de Tazacorte, à l’Ouest de l’île, mais, compte tenu de la direction générale des vents (Nord-Est), il nous a semblé plus judicieux d’atterrir sur Santa Cruz, à l’Est de l’île, et d’aller à Tazacorte ensuite. Ce choix initial était motivé par les appréciations élogieuses de cette marina dans les guides et les blogs, mais en allant sur Santa Cruz nous étions, en plus, assurés d’une arrivée de jour. Finalement, c’était le bon choix car la marina de Santa Cruz est située devant le centre ville alors que celle de Tazacorte (où nous nous sommes rendus lors de notre visite de l’île) est loin de tout.

Le port de Santa Cruz avait mauvaise réputation car il était sujet à la houle mais une digue protège maintenant la marina (située au fond du port) et une porte ferme son accès. Il est vrai que dans certaines conditions, porte ouverte, la houle se fait méchamment ressentir.

Certains tiennent La Palma pour la plus belle île de l’archipel (elle est d’ailleurs surnommée « Isla Bonita) mais comme elles ont toutes un caractère différent, il est difficile de se prononcer. Par contre, ce qui ne souffre aucune contestation, c’est que sa capitale, Santa Cruz de La Palma, est la plus belle ville des Canaries.

Balcons canariens (avec sanitaire incorporé) sur le front de mer.

Iglesia de San Francisco.

Iglesia El Salvador.

Plaza de España.

La Palma s’est constituée à partir du volcan Taburiente dont la caldera occupe le centre de l’île. Avec ses 2426 m, elle est considérée comme l’île la plus haute du monde compte tenu de sa superficie. L’île est très surveillée car la pression sous le relief ne cesse d’augmenter et des prédictions envisagent l’effondrement de la partie Ouest de l’île avec pour conséquence, un tsunami destructeur sur tout le pourtour Atlantique (Informations recueillies au centre d’information du Parque Nacional). La dernière activité volcanique date de 1971, avec l’éruption du Teneguia, à l’extrême sud de l’île. De par son relief, l’île est la plus arrosée de l’archipel et, en dehors de la forêt des zones d’altitude, la végétation y est luxuriante (d’où son autre surnom: Isla verde).

Bien sûr, nous avons loué une voiture pour parcourir l’île et en premier lieu, nous sommes montés au Roque de los Muchachos, au Nord de la caldera de Taburiente, là où sont installés de nombreux télescopes gérés par des organismes européens. Par sa position, aux avants-postes de l’Atlantique, et son altitude qui lui garantissent pureté de l’air et absence de pollution lumineuse, l’île de La Palma est réputée comme de meilleur lieu de l’hémisphère Nord pour l’observation des étoiles et la recherche astronomique.

 

 

 

Echappée vers le centre de la Caldera (vue depuis el Roque de los Muchachos).

Après avoir quitté les zones d’altitude, nous nous sommes retrouvés à naviguer dans un océan de bananiers dont les plantations occupent toutes les parcelles disponibles. L’importance de la production explique le nombre de semi-remorques qui embarque chaque jour sur les ferries au port de Santa Cruz.

 

Piscines naturelles à Charco Azul (Nord-Est).

Comme à La Gomera, les touristes sont principalement des randonneurs et nous avons nous-même consacré une journée à randonner dans le « Parque Nacional » afin d’accéder à la Cumbrecita ,au sud de la caldera.

 

El Roque de los Muchachos (vue de la Cumbrecita).

La Cumbrecita.

Pour finir, nous nous sommes rendus à l’extrême sud de l’île, vers le phare de Fuencaliente et la zone du volcan Teneguia. Il est le plus récent d’une série de volcans qui, depuis quelques siècles, apparaissent  le long d’une ligne Nord-Sud au sud de l’île.

Champ de lave sous le volcan Teneguia.

 

 

Phare et salines de Fuencaliente.

 

 

 

Finalement, La Palma est sans doute la plus belle île des Canaries.

Concernant nos projets, comme nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait aucun intérêt à aller à Tazarcote, nous avons décidé de prolonger notre séjour à Santa Cruz jusqu’au 23 Novembre. A notre arrivée, la marina était pour partie occupée par les bateaux du « Rallye des îles du soleil » (Palma – Marie Galante via le Cap Vert), mais ceux-ci étant partis, elle est maintenant plus calme et pratiquement vide.
Nous occupons donc notre temps à divers travaux d’entretien et d’amélioration (Peinture de repères sur la chaîne, épissures sur de nouvelles amarres, modification des lignes de vie, …) et commençons l’avitaillement de fond en prévision de la traversée vers les Antilles. Alors que nous naviguons à 2 depuis maintenant 40 ans (Dios mio!), nous avons proposé à un couple d’amis de se joindre à nous pour la traversée et ils doivent nous rejoindre début Janvier à Tenerife. Nous sommes heureux de partager notre éventuelle expérience avec des amis qui abordent la navigation avec un réel enthousiasme, mais il ne fait pas de doute qu’il va falloir changer nos habitudes en passant du mode « solitaires » en mode « équipage ».

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