La malédiction du crapaud
Publié le 19 août 2018J’ai peut-être été un peu rapide à tirer le bilan de cette année de navigation, et surtout d’affirmer que nous n’avions pas connu d’avarie majeure. Comme j’avais constaté qu’il y avait à nouveau du jeu au niveau de la mêche du safran, notre ami Jean du voilier COLIBRI* est allé inspecter le safran en plongée et a constaté que la crapaudine bougeait, qu’il manquait un boulon de fixation et que les autres étaient desserrés. Etant au mouillage d’Ares, nous avons pris rendez-vous pour mettre le bateau à terre au chantier de Sada dès le lendemain (Samedi 11 Août). Nous avons alors pu constater que sur les 8 boulons qui maintenaient la crapaudine, un avait disparu et 5 autres étaient cassés (le Sikaflex maintenant les écrous en place).
Nous n’avons pas relevé de trace de choc sur le safran et comme nous n’avons pas rencontré de mer particulièrement mauvaise, on peut penser que cette avarie résulte d’un défaut de conception. Les 8 boulons avaient moins d’un an car mis en place au moment de la réparation du tube de jaumière.
Le jour même, nous nous sommes mis en quête des éléments pour effectuer une réparation de fortune, à savoir: écrous, rondelles, tige filetée, morceaux d’inox glanés dans les poubelles du chantier et antifouling. Le Lundi 13 Août, à 10 heures, nous étions prêts pour la mise à l’eau, crapaudine refixée et carène repeinte.
Mais c’était sans compter sur la loi de l’emmerdement maximum car le Roulev est tombé en panne juste avant de nous mettre à l’eau (problème sur un roulement d’axe de roue). Etant en Août, il n’y avait pas de possibilité de réparation en Galice et la pièce défectueuse a du être commandée à Majorque. Elle n’est arrivée que le Vendredi 17 Août, car en plus du 15 Août, les galiciens fêtent San Roque le 16 Août. Après une semaine à terre, dans une ville sans grand intérêt, nous sommes donc à l’eau, avec un safran qui devrait nous emmener jusqu’à Arzal et une carène qui va nous permettre de profiter du potentiel du bateau.
En plus des autres travaux déjà prévus pour cet hiver, il va donc falloir revoir la fixation du safran, en modifiant la crapaudine et en installant un palier en partie haute de la mêche, sous le secteur de barre.
* Nous avons rencontré Jean et Fabienne sur un mouillage de Galice il y a quelques années et nous les revoyons régulièrement quand nous passons par ici. Ils naviguent sur un bel Idylle 15.50 qu’ils préparent pour partir vers d’autres horizons.