Gran Canaria
Publié le 22 novembre 2021Arrivés au petit matin sur Gran Canaria par la côte ouest, la première impression était plutôt favorable. Falaises abruptes tombant dans la mer, côte déserte et accore, barrancos arides avec bananeraies et palmeraies, sa physionomie nous rappelait l’île de la Gomera.
Plus grande que celle-ci, elle a sensiblement la même forme, ronde avec un massif montagneux dans son centre, mais sa côte Est, urbanisée et dédiée au tourisme, est totalement dénaturée.
Amarrés pour quelques semaines à Puerto Mogàn, nous en profitons pour visiter l’île, en bus puis en voiture de location, avec l’espoir qu’il subsiste quelque chose de l’âme des Canaries et qu’elle nous révélera un côté plus attrayant.
En premier lieu, comme c’est un incontournable de l’île, nous nous sommes rendus sur le site de Maspalomas. Insérées dans le vaste complexe touristique de Playa del Inglès, ses dunes de sable présentent un caractère singulier dans un environnement originellement volcanique. il semblerait que ce sable provienne des côtes d’Afrique et qu’il ait été déposé lors du puissant séisme de 1755 (qui détruisit Lisbonne).
Historiquement, les Canaries ont connus 3 périodes. A l’origine, elles étaient le domaine des guanches, peuple d’origine berbère qui vivaient paisiblement de la pêche et d’une agriculture de subsistance. Il subsiste de cette époque quelques vestiges d’habitat et des grottes aménagés dans le tuf (cendre compressée).
Vestiges d’un village guanche aux environs de Puerto Mogàn.
Cette population guanche a été totalement anéantie (massacrée ou convertie et réduite en esclavage) lors de la conquête des îles au 15ème siècle. De la période hispanique il reste des monuments religieux et les centres historiques des premières cités.
Catedral d’Arucas.
Arucas.
Firgas.
Paseo Canario à Firgas.
Balcons canariens à Teror.
Teror,
La Ermita de las Nieves.
Catedral de Las Palmas (Vegueta).
La résidence de Christophe Colomb à Las Palmas.
Las Palmas (Vegueta).
Las Palmas (Vegueta).
L’époque moderne, qui débute dans les années soixante du siècle dernier, avec ses casinos, ses boites de nuit, ses centres commerciaux et ses voies rapides, semble vouloir marquer les territoires d’une empreinte plus profonde.
Port de Las Nieves.
Dès que l’on quitte le littoral par le Sud ou l’Ouest, en empruntant les profonds barrancos qui mènent au centre de l’île, on entre dans un monde minéral qui s’adoucit en altitude avec l’apparition de zones forestières.
Roque Nublo.
A l’origine, l’île était recouverte de forêts mais celles-ci ont été décimées pour la construction navale. De plus, de violents incendies ont ravagé les forêts du centre de l’île à l’automne 2019 et l’on en voit encore la trace sur les troncs calcinés.
Cette partie centrale de l’île est le domaine des randonneurs et des cyclistes. Une sociologie sommaire permet d’établir qu’il y a deux types de touristes aux Canaries, ceux de l’intérieur et ceux du littoral. Les premiers rendent 30 kgs à la pesée aux seconds et font moins la fortune des tatoueurs.