La Graciosa
Publié le 5 septembre 2019Après une escale d’une dizaine de jours à Porto Santo, nous reprenons notre route vers les Canaries, cap sur l’île de Graciosa au nord-est de l’archipel. Les fichiers annonçant 3 jours de Nord-Est pour 15 à 20 nds avec une houle de moins de 2 mètres, nous sommes assurés de ne pas traîner en route. En fait, nous traînons si peu que nous parcourons les 270 Milles en 38 heures et arrivons sur la côte sud de Graciosa au milieu d’une nuit sans lune, avec un ciel couvert. Malgré les moyens de navigation moderne (GPS et traceur), il reste angoissant d’atterrir sur une côte déserte et de prendre un mouillage dans une totale obscurité. Au matin, mouillés devant la playa francesa, nous sommes dans un magnifique environnement minéral, face aux falaises du nord de Lanzarote, sous le cône d’un ancien volcan.
Après une journée de repos, nous rejoignons le port de Caleta del Sebo* pour une semaine.Le village, avec ses rues de sable, nous rappelle que nous sommes plus près de l’Afrique que de l’Espagne.
En arrière du port, de l’autre coté du détroit, les falaises de Lanzarote.
Hormis deux petits villages, l’île est totalement désertique, parcouru par de simples pistes pour les randonnées à vélo ou, pour ceux qui veulent se la jouer safari africain, en 4×4.
Après une semaine au port (assez bruyant du fait des mouvements des ferries), nous retournons quelques jours au mouillage de Playa Francesa pour profiter du calme et de la limpidité de son eau.
* Infos pratiques: Le port est géré par l’organisme « Puertos Canarios » et il est nécessaire de faire une réservation sur leur site pour pouvoir espérer avoir une place au ponton. Cette démarche implique une certaine lourdeur administrative mais est incontournable car les employés sur place ne peuvent prendre aucune initiative. Les tarifs des ports gérés par « Puertos Canarios » sont inférieurs à ceux des ports privés (17€/jour pour Carbonara à Caleta del Sebo) mais il n’y a aucun service. Le règlement peut se faire en ligne. Alors que par le passé ce port était réputé convivial et que s’y constituait des communautés de navigateurs, maintenant, il y a de nombreuses places libres mais les bateaux qui se présentent sans réservation sont refoulés.