Cauchemar viral
Publié le 2 mai 2020En me réveillant, angoissé, j’ai d’abord soupçonné un symptôme neurologique du Covid 19 : Carbonara était au mouillage, cerné de catamarans. Pour me libérer de cette vision de cauchemar, j’ai passé la tête par le panneau de pont et, stupeur, je n’avais pas rêvé … j’étais aux Antilles!
Depuis quelques jours, nous sommes mouillés dans la grande baie de Marigot, sous le vent de l’île de St Martin. 3 mètres de fond de sable, une eau turquoise à 28°c, et bien qu’il y ait de nombreux bateaux, nous devrions vivre une fin de confinement confortable.
Après un mois au mouillage, nous avons quitté l’anse de Deshaies (Guadeloupe) le 23 Avril pour rejoindre les îles du nord en longeant les îles de Monserrat, Nevis et St Kitts. Nous souhaitions faire une escale de quelques jours à l’île fourchue, au Nord-Ouest de St Barth, mais nous avons trop bien marché (vent de travers pour 20 Nds) et nous sommes arrivés sur zone en pleine nuit (sans lune); nous avons donc poursuivi notre route jusqu’à st Martin
L’île de Monserrat.
Nevis à la tombée du jour.
Carbonara au mouillage de Marigot.
Avant de faire cap vers l’Europe via les Açores, et dans la mesure où cet archipel sera accessible, cette escale est l’occasion de réaliser quelques travaux.
A la lumière de notre expérience de la saison passée, nous n’avions pas modifié les sources d’énergie. Avec un alizé fort, l’éolienne avait alors assuré notre autonomie. Cette année, du fait d’un alizé généralement faible et durant plus d’un mois passé au mouillage sous le dévent de La Guadeloupe, nous avons du nous passer du frigo une bonne partie du temps. Profitant du shipchandler bien achalandé du canal du lagon,nous avons approvisionné un nouveau panneau solaire (100 w) qui, monté de façon volante, nous permet d’être plus autonome. Bien sûr, depuis que nous avons raccordé le panneau, le vent souffle.
Nous avons également remplacé la commande du guindeau et le chargeur de batteries, car celui qui était à poste depuis au moins 10 ans a rendu l’âme alors que nous l’utilisions avec le groupe électrogène.
Durant la quinzaine qui vient, il nous reste à nous occuper de la carène. Malgré le traitement de Juillet dernier (4 couches dont 2 d’érodable) elle est dans un état épouvantable. Evidemment, comme une mise à terre n’est pas envisageable, il va falloir brosser la carène à flôt.
Voilà donc où nous en sommes actuellement, avec une visibilité à courte vue sur l’avenir et les projets.
Pour le moment,c’est préparation du bateau et avitaillement pour un départ vers le 15 Mai.
Ce bateau est vraiment beau !
quoi d’autre ?
ne sais pas…
oh si : à bientôt sur la mer,
et mille bisous confinés
Flo et Bruno