Arzal – La Corogne

Nous voici à La Corogne après une traversée du Golfe un peu éprouvante, surtout les premières 24 heures où nous avons eu des vents de NNW de 25 Nds avec une mer forte. En fait, nous avions prévu de traverser dès Lundi 7 Août, mais vu l’aspect du ciel dans le Sud, nous avons décidé de laisser passer la perturbation en restant au mouillage de l’ile d’Houat pour partir Mercredi 9 Août vers Midi.
Bien qu’agitée, nous avons fait une belle et rapide traversée (44 heures pour rejoindre Viveiro) mais comme nous avions gardé quelques réserves de notre capital « galères », nous avons connu deux avaries. D’abord une voie d’eau (dont nous avons du mal à déterminer précisément l’origine) qui a envahi en partie les fonds et détruit la carte électronique du shunt du contrôleur de batterie, et surtout, la perte de l’hélice de l’hydrogénérateur. Durant la nuit, du fait de la hauteur des vagues (plus hautes que le bateau), la ligne qui relie le générateur à l’hélice est venue se coincer entre les supports de l’échelle de bain et celui du régulateur d’allure et s’est cisaillée.

Compte tenu de ces incidents, nous avons fait route sur Viveiro pour remettre un peu d’ordre dans tout cela. Le Jeudi 10 Août, la mer puis le vent ont baissé d’un ton et nous avons pu faire route sous régulateur d’allure (après avoir affiné les réglages car nous sommes encore novices avec ce type d’équipement).

En soirée, nous avons volontairement réduit notre vitesse afin d’arriver au petit matin à Viveiro (avec un petit vent de terre chargé d’effluves d’eucalyptus).
Pour information, un cargo transportant des pales d’éolienne a perdu son chargement à l’entrée de la ria et l’une d’entre-elles (signalée de jour mais pas la nuit) est plantée en plein milieu de l’entrée de la ria. De plus, comme seulement 6 pales ont été localisées sur les 36 perdues, la prudence s’impose.
Nous avons donc passé deux nuits à Viveiro, plus occupés par les travaux du bord que par le tourisme. Cette petite ville que nous connaissons bien pour y être passé à plusieurs reprises mérite une escale car la ville est attrayante et les balades dans la forêt, notamment jusqu’à la chapelle San Roque, incontournables. De plus, le port est parfaitement abrité et son personnel sympathique.

Le Dimanche 13 Août, nous sommes repartis vers La Corogne (60 milles) avec un vent portant de NE qui s’est rapidement établi à 25 Nds, avec un renforcement à 35 Nds au Cap Ortegal. Curieusement, nous n’avons connu aucun problème.

Arrivée sur La Corogne avec, à la côte, la Tour d’Hercules (plus ancien phare du monde en activité)